L’Enseignement

Déroulement d’un cours  :

L’Art Martial Vietnamien est basé sur des techniques de percussions poings-pieds, de Quyên (enchaînements codifiés), des techniques de pieds et ciseaux sautés, d’esquives, de clés, de self défense, de combat mais aussi la pratique des armes traditionnelles (bâton, épée, cimeterre, hallebarde…..)
L’enseignement s’effectue dans la Tradition Culturelle Vietnamienne, mêlant Physique, Technique, Stratégie mais aussi Philosophie, Connaissance de Soi et Ouverture vers les autres dans un but d’Adaptation à la vie de tous les jours.
Les Arts Martiaux fournissent « une boîte à outils » permettant au Pratiquant de puiser dans celle-ci pour être à l’écoute de soi, de l’autre et résoudre d’éventuels problèmes ou conflits pouvant surgirent dans sa vie.

Il donne enfin de compte la possibilité de pouvoir s’adapter.

Le salut de l’école :

De nos jours, le salut a été réduit à n’être plus qu’une démonstration de civilité, mais heureusement le salut ce peut être aussi un souhait de santé, de prospérité, adressé à quelqu’un, aux autres.

Ici, la main gauche est celle du cœur, l’autre celle de la force potentielle du corps.

Tel un flambeau, elles décrivent le cercle, pour se rejoindre au niveau du cœur et tendre vers l’extérieur de soi, éclairant cette ligne diaphane, entre le ying et le yang, qui représentent le ĐẠO , la voie de l’harmonie.

Pour nous, võ sinh, le salut est un ensemble de gestes qui marquent le respect et l’humilité, et qui évoquent le chemin parcouru des pratiquantes et pratiquants éclairés. C’est en cela que ceux-ci y verront un signe de reconnaissance.

Dans notre pratique, le salut sera à la fois l’acte introductif et terminal du rite qui contient l’essence même du . Pour ces deux actes, il pourra se révéler être le sésame ouvrant le ĐẠO (la voie suprême) permettant de pénétrer l’autre monde, invisible aux non-initiés, et de transcender sa propre nature.

Geste magique, chargé de significations et de symboles, il est l’instant transitoire entre la vie de tous les jours et la quête de la perfection à travers soi, entre l’extérieur et l’intérieur, le monde profane et l’esprit divin, l’obscurité et la lumière, passage entre son monde à soi et celui des autres, celui qui nous dépasse.

Le salut requiert du pratiquant une profonde adhésion, à l’instant même que celui-ci l’exécute, car si le salut est l’accès vers le ĐẠO , il est surtout un signe de l’ouverture de soi aux autres. C’est un geste d’amour.

La manière de son exécution révèlera la qualité technique, et, mieux, on l’espère, la qualité spirituelle du pratiquant. Cette manière d’exécuter le salut ne manquera pas, la main de fer ayant été posée sur le cœur de bonté « BAN TAY THEP TREN TRAI TIEM TU AI », d’éclairer la devise du viêt võ đạo : « ÊTRE FORT POUR ÊTRE UTILE ».

L’échauffement :

Il est composé du cardio, de l’échauffement musculaire et de l’échauffement articulaire.

Le cardio :

C’est la première chose que l’on fait pour débuter l’échauffement (exemple: courir). Le cardio sert à augmenter vos capacités cardiaques et pulmonaires.

L’échauffement musculaire :

Il s’effectue sans force, cet échauffement sert de réveil musculaire, à ne pas confondre avec la musculation qui est un travail de renforcement, il se fait à l’aide de quelques pompes et abdos.

L’échauffement articulaire :

 Il se fait sur toutes les articulations pour éviter tout accident articulaire tel que les entorses, déchirements ligamentaires…..

L’entrainement :

– Les Quyens :

Dans notre Art Martial, le Quyen a un rôle primordial dans l’entraînement car il est l’union étroite, intelligente et subtile des techniques de base. Les déplacements avants, arrières et latéraux; les changements de positions, hautes, moyennes et basses ; les techniques de poings, de pieds tantôt lentes et puissantes, tantôt rapides, tout en maitrisant sa respiration. Tout cela sur un croquis tracé qui porte une signification, un sens différent selon le niveau de son auteur.

Le but des Quyens est de donner au pratiquant un autre niveau de perception. Celui si peu s’acquérir par l’ensemble des techniques de défense, d’attaque et de  neutralisation d’un adversaire imaginaire.

Exemple = Quyen tai :

 Les armes :

L’enseignement des armes traditionnelles est un complément indispensable à la pratique de l’art martial Vietnamien. Déjà et dans un lointain passé, chaque région du Vietnam avait forgé son propre style.
La province de Quang Binh (au centre) était réputée pour ses enchaînements de bâton.

La plupart des armes traditionnelles ne sont qu’une prolongation des propres outils des paysans.

A l’époque cela représentait l’unique moyen de défense contre les envahisseurs des contrées voisines.

Il en existe plusieurs :

Exemple le BONG (le bâton long)

L’apprentissage du bâton long permet de se familiariser aux armes traditionnelles qui sont la continuité de l’apprentissage acquis à main nue, car l’accès aux armes n’est ouvert qu’à partir du 2ème cap (grade).

La raison en est que l’élève doit se concentrer sur le maniement de l’arme et non plus sur ses positions ou ses déplacements.

Le BONG est la première arme que l’on apprend car elle est la base de toutes les autres.

En effet, celle-ci permet de maitriser un accessoire par un renforcement musculaire spécifique; par le développement des sens dont le toucher et une amélioration de la connaissance de son schéma corporel, pour arriver à être en harmonie avec l’arme que l’on utilise; car elle devient alors le prolongement de son corps.

Elle offre enfin la découverte de nouvelles perspectives et sensations, lui permettant d’évoluer dans sa pratique et connaissance des arts martiaux.

Les étirements :

Les exercices d’assouplissement, contrairement à ceux de l’échauffement, s’exécutent de manière progressive par une tension soutenue de plusieurs minutes.
La décontraction et le relâchement musculaire sont toujours de rigueur afin de faciliter l’étirement. La pensée doit être à l’écoute de votre corps pour le contrôle de votre respiration ce qui en facilitera le relâchement.
Veillez constamment à vos positions pour protéger votre colonne vertébrale ainsi que votre bassin !
L’assouplissement s’effectue en fin de séance et ne doit pas être suivie d’un autre travail « sportif ».

La Méditation :

La méditation fait partie intégrante de la pratique d’un art martial.

Que l’on parle de Viet Vo Dao, de Judo, de Karaté, d’Aïkido ou de toute autre forme d’art martial, ces pratiques sont l’union de la force mentale et physique, de manière indissociable.

Méditation et arts martiaux ne font donc qu’un !

Traditionnellement pratiquées en début et en fin de pratique, elle permet de tranquilliser l’esprit et de se détacher de tout ce qui occupe le mental afin d’être physiquement et mentalement présent dans le Võ Đường (Dojo). Il permet aussi une concentration totale pour la séance d’art martial à venir.

Clôturant la séance, elle sert à retourner au calme et à se recentrer après une activité intense.

Ces séances de méditation ont pour but de travailler et de clarifier l’esprit du pratiquant.

Pour être un bon pratiquant, on dit qu’il faut maîtriser trois aspects fondamentaux : l’Esprit, la Technique et le Corps

Le travail de l’esprit mène à la fluidité et la maîtrise du geste, la juste concentration et la maîtrise du corps.

Dans la pratique des arts martiaux, la méditation accompagne le lâcher-prise, indispensable à tout bon pratiquant.

Lorsque le pratiquant médite quotidiennement, il est pleinement concentré dans l’ici et le maintenant, sans que le mental ne représente un frein à ses actions.

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